| Publié le 25.01.2018  | 


10 clés pour réussir votre management interculturel

Que vous soyez dirigeant d’entreprise ou Directeur des Ressources Humaines l’un de vos enjeux est de créer et de maintenir dans le temps votre création de valeur et vos avantages concurrentiels. Après avoir explicité les liens entre votre stratégie et votre politique de mobilité internationale et de management interculturel, nous vous proposons d’explorer ensemble chacune de ces 10 clés de réussite.

Introduction

Un positionnement stratégique solide de votre entreprise intègre chacun des trois domaines suivants :

  • Les besoins de vos clients
  • Les offres de vos concurrents
  • Vos capacités stratégiques

Ces capacités stratégiques regroupent à la fois l’ensemble de vos ressources et également vos compétences
organisationnelles distinctives qui s’appuient elles-mêmes sur vos processus RH de mobilité et de management
interculturel.

Clé de réussite n° 1 : Préparez soigneusement le départ de votre manager à l’international

Au vu de nos expériences internationales, et en intégrant les échanges que nous avons régulièrement avec nos clients, l’optimisation d’une intégration culturelle puis d’un management interculturel passe par l’application de dix clés de réussite que nous allons développer ci-dessous.

Avant d’aborder chacun de ces sujets et de préparer votre manager pour un départ à l’international, nous aimerions souligner que l’appartenance à la culture française et les comportements ainsi que la vision du monde qu’elle implique, pour les managers qui n’ont encore jamais vécu ou travaillé hors de France, va tellement de soi qu’il est difficile d’imaginer qu’on puisse faire les choses différemment dans une autre culture.

Il convient donc, dans un premier temps, pour le manager candidat au départ, d’identifier ce qui est spécifique à sa culture avant de pouvoir échanger, apprendre et comprendre ses futurs collègues.

Cette préparation minutieuse bien en amont du départ est primordiale et constitue une condition nécessaire au succès de l’expatriation. Cette phase préparatoire ne portera pas seulement sur les aspects contractuels et sur les composantes de la rémunération de votre futur expatrié. Elle intégrera également les formations linguistiques et culturelles nécessaires et la préparation psychologique de votre manager, préparation qui sera plus ou moins poussée suivant le pays de destination et qui constituera un gage de réussite pour sa future intégration.

L’ensemble des éléments à intégrer dans cette préparation ne vont pas de soi.
Il est souhaitable en effet de prendre en compte le conjoint dans cette étape préparatoire, car cela peut représenter un facteur d’échec si cela n’est pas fait.
Cette bonne intégration passe aussi par une communication détaillée des points qui vont suivre, en vous faisant aider par un conseil externe si nécessaire.

La finalité de cette étape consiste à permettre au manager expatrié de pouvoir à la fois bien communiquer et bien collaborer dans ses futures équipes multiculturelles.

Clé de réussite n° 2 : Adaptez votre niveau de contextualisation au pays dans lequel vous allez travailler

Une des difficultés du management interculturel consiste en la bonne compréhension des aspects culturels et non verbaux de la communication interculturelle :

  • En France, par exemple, le recours aux sous-entendus ou à l’implicite est courant dans la vie professionnelle.

  • Dans les cultures britanniques ou américaines le niveau de contextualisation est beaucoup plus faible et la communication est donc beaucoup plus directe et explicite.

Imaginez une feuille de papier avec un axe horizontal où vous placeriez sur la gauche des pays à contextualisation très faible comme les Etats-Unis, le Canada, les Pays-Bas ou l’Allemagne. Puis avancez vers la droite et placez au centre des pays à contextualisation moyennement faible comme le Royaume-Uni ou les pays scandinaves, puis les pays à contextualisation équilibrée comme l’Espagne, le Brésil ou l’Argentine).

Enfin, vous placerez les pays à contextualisation moyennement forte comme l’Italie ou le France, puis à l’extrémité de votre ligne horizontale, vous placerez des pays où le niveau de contextualisation est fort comme l’Inde, la Chine ou le Japon.

  • Retenez que dans les pays à faible contextualisation une communication est bonne quand elle est précise simple et claire. Les messages sont toujours explicites et la répétition est la bienvenue si elle permet de clarifier la communication

  • A l’inverse dans les pays à contextualisation forte, une communication est bonne lorsqu’elle est élaborée, nuancée et à plusieurs niveaux. Les messages sont souvent implicites ou lus entre les lignes lorsqu’ils ne sont pas exprimés.

A vous d’adapter votre style de communication en conséquence en fonction du pays ou vous allez travailler.

Clé de réussite n° 3 : Identifiez comment vous formulez une critique en France puis dans votre nouveau pays et adaptez vous

En travaillant à l’international, l’une des premières choses dont vous prenez conscience est la relativité de tout ce que vous appris et de tout ce que vous faites en France.


Cette relativité culturelle ne se limite pas aux savoirs mais elle englobe aussi la manière d’utiliser vos compétences et également vos comportements.


Ainsi, se montrer poli est relatif et la manière de le faire change donc d’un pays à l’autre.
Il en va de même pour donner ou recevoir un cadeau ou un compliment, pour décider de votre degré de franchise et de transparence dans ce que vous dites et pour milles autres détails plus ou moins importants de la vie quotidienne
personnelle et professionnelle.

Imaginez mentalement un axe horizontal que vous tracez sur une feuille.


Visualisez maintenant que vous placez sur le côté gauche de cet axe horizontal les pays ayant recours à une critique directe dans la vie professionnelle, pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou la France.


Visualisez ensuite que vous placez au milieu de votre ligne horizontale, des pays équilibrés au niveau de leur mode d’évaluation comme l’Italie, l’Espagne, les Etats-Unis ou Canada.


Enfin, imaginez que vous placez sur la droite de votre ligne droite, des pays ayant recours de manière croissante à une critique indirecte comme le Royaume-Uni, le Mexique, l’Inde, la Chine, ou le Japon.

 

Après avoir mémorisé la place de votre pays de destination sur votre droite, il ne vous reste plus qu’à adapter votre communication en conséquence.

  • Sachez que dans les pays qui ont recours à une critique directe, on le fait sans détour, voir brutalement. Les critiques sont formulées isolément sans appréciations positives qui adouciraient le contenu. L’expression de la critique a souvent recours à un intensifiant comme « complètement inapproprié »

  • En revanche, dans les pays ayant recours à une critique indirecte, on le fera avec douceur et diplomatie. Les managers envelopperont ces critiques d’appréciations positives et ils auront souvent recours à des atténuateurs comme « insuffisamment professionnel »

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Nous profitons de cette newsletter pour vous souhaiter à toutes et à tous une très belle année 2018. Qu’elle vous apporte, santé, bonheur et réussite dans vos projets. Qu’elle vous permette également de vous lancer dans de nouvelles aventures et de partir explorer de nouveaux territoires pour votre plus grand bien et celui de vos clients.

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